J.-Christophe Molinéris


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Jean-Christophe Molinéris a intitulé une de ses œuvres récentes “Quand, même sur le toit du monde, l’air devient parfois irrespirable” (2004). Même si un titre n’avoue pas tout, dissimule même quelquefois, sert le plus souvent de contrepoint ou de prétexte, les mots sur, dans et autour de la peinture, ne sont jamais innocents. De fait ici, la formule prend l’apparence d’un constat résumant parfaitement le processus de contamination à l’œuvre chez Molinéris, qui se développe comme une approche progressive et distanciée de la barbarie contemporaine. Une chronique sans complaisances ou facilités morbides, telle une pulsion critique vitale et libératrice. Un peintre qui se confronte au monde, pose des questions essentielles auxquelles il ne peut et ne doit apporter que des réponses plastiques. Telle est la logique du travail de Jean-Christophe Molinéris, qui par le biais du collage, de l’inclusion, de la superposition, de l’épaisseur de la matière, de la présence de l’objet, conjugue formes et sens. Le regard qui préside à l’émergence de cette peinture virulente et corrosive, s’apparente à la lucidité combative du témoignage. La peinture de Molinéris décape, découpe, discerne, dans le cadre d’une expérience du geste et de la couleur. Démarche contemporaine ? Sans aucun doute, mais surtout actuelle et indispensable.
Robert Bonaccorsi

Il n’y a pas d’autre monde
Il y en a qui peignent pour faire joli, pour décorer les salons bourgeois, pour flatter les biens-pensants. Une peinture courtisane qui fait des grâces et des chichis, qui n’a rien vu du monde et qui n’en montre rien. C’est le mensonge de l’art, du beau, du propre et du lisse. Il y en a qui ont vu le monde, le sang, la sueur et les larmes. Les pierres et les fusils. Les enfants soldats et les tombes. Comme Molinéris qui sait que ça va mal finir parce que ça finit toujours mal. Que la planète court à sa perte et qu’on n’y peut rien. Qu’on est seul au monde, une fois effondrées les illusions du moi, tel le rescapé forcément provisoire d’un banal tsunami. Comme de nos amours, il ne restera rien de nous. C’est sa peinture qui le dit, avec une matière savante et une manière fatale. Parce qu’il n’y a pas d’alternative. Parce que le monde ne pouvait pas être meilleur.
François Carrassan
Textes écrit pour l'exposition à Hyères les Palmiers en 2006


Expositions de Jean-Christophe Molinéris
2010 Whole Lotta shakin'going on, Maison du Cygnes, Six-Fours
2009 Peace, love and destruction, Villa Tamaris, Centre d'Art, La Seyne sur mer
2007 " 2 X 5 ", Villa Tamaris, Centre d'Art, La Seyne sur mer
2006 La Galerie, Complexe Gérard Philipe, La Garde
2006 Tour des Templiers, Hyéres
2005 Médiathéque municipale, Le Cannet des maures
2003 Haus Fischerzunft - Bad Säckingen, Allemagne
2003 Centre social et culturel Nelson Mandela, La Seyne sur mer
2003 Bibliothèque municipale, Strasbourg
2002 Centre culture français, Freibourg, Allemagne
2002 "Die Tägliche Abwesenheit", Merdinger KunstForum, Merdingen, Allemagne
2002 "L'absence Quotidienne", Maison du Cygnes, Six-Fours
2000 "White Trash Painting II", Espace Bouchonnerie, Pierrefeu du Var
2000 "Babylon Reject", Galerie Le Passage de l'Art, Marseille
1997 "Urban Spirit", Galerie du Fort Napoléon, La Seyne sur mer
1997 "Peace, Love and Destruction, Reinitas café, La Seyne sur mer
1997 "White Trash Painting", Villa Tamaris, Centre d'Art, La Seyne sur mer
1994 ""A+B+B+Y=X", Galerie Le choix de la Seyne, La Seyne sur mer
1992 "Made in France", Galerie des Foufounes électriques, Montréal, Canada
1988 Opéra de Toulon, Toulon
1985 Les passagers du vent, La Seyne sur mer